Un enfant est naturellement attiré par l’apprentissage. Il aime faire des découvertes, tenter de nouvelles expériences et avec des encouragements, sera prêt à faire d’énormes efforts pour... finalement s’approprier le monde. L’école est donc un monde qui, a priori, répond à son attente fondamentale de découvertes.
Pourquoi donc certains enfants ont-ils des difficultés d’apprentissage, voire des blocages complets qui vont les handicaper parfois tout au long de leur vie, même devenus adultes ?
Nous pouvons nous poser la question suivante : qu’est-ce qui peu empêcher un enfant de suivre sa pente naturelle d’intégration de nouvelles données ? Il en a besoin, son cerveau en a besoin pour se construire, son adaptation à son milieu en dépend directement... Il faut donc quelque chose de très important également pour enrayer le processus.
Regardons cela de plus près :
L'enfant...
1- est-il libre d’apprendre ?
Cela signifie notamment... libre de faire des erreurs, de recommencer autant de fois que nécessaire. Les apprentissages se font TOUJOURS par tâtonnements, c’est le fonctionnement naturel de notre mémoire elle intègre petit à petit des éléments, essentiellement par la répétition de l’expérience. Et donc suppose une liberté face au jugement de l’autre.
2- est-il heureux d’apprendre ?
Car personne n’a envie de recommencer une expérience malheureuse. Ce qui est difficile peut parfois ne pas être très agréable, mais si l’on a fait auparavant l’expérience du bonheur d’apprendre, la récompense, que représente cette satisfaction d’avoir vaincu l’obstacle, permet de dépasser le premier désagrément. On recherchera la récompense même au prix d’un effort important.
3- est-il motivé par l’apprentissage ?
Il est indispensable de trouver un bénéfice évident à l’apprentissage, particulièrement quand l’enfant est jeune. Ensuite il devient capable de différer le bénéfice quelque peu. Arriver à se mettre debout, pour un tout petit, a un avantage immédiat : changer son point de vue sur le monde et commencer à maîtriser ce corps qui promet bien d’autres expériences ; se hisser vers le monde des grands. Les premiers pas donnent instantanément le pouvoir d’aller vers ce que l’on convoite, un jouet, puis tout simplement être en relation avec les autres. Au départ une partie de la motivation tient dans le regard du parent, puis d’autres adultes référents et des camarades de son âge, ensuite il développera d’autres besoins, plus centrés sur lui même.
Si nous nous en tenons seulement à ces trois facteurs essentiels à un bon apprentissage, nous pouvons rapidement trouver les premières sources de blocage !
Pour aller vite je dirais que les ingrédients essentiels (certains arrivent à s’en passer mais développent des stratégies plus complexes, soit par nature facilement résiliente, soit parce que la douleur serait insupportable si, en plus, ils n’y « arrivaient pas ») pour faire un bon élève vont être :
- confiance
- encouragements
- temps / espace
- respect des limites naturelles de l’enfant
Le tout produisant l’environnement émotionnel indispensable : un sentiment de sécurité.
De manière corollaire on va pouvoir lister les éléments perturbants :
- absence de confiance
- découragement, dénigrements
- pression, exigences spatiales ou temporelles
- demandes excessives
De ceux là vont découler un sentiment d’insécurité qui se traduira par un programme toxique qui prendra éventuellement des proportions dramatique « : je n’y arriverais jamais »... qui poursuit encore certains même après l’age de la retraite !
D’autres programmes toxiques vont polluer la zone d’apprentissage :
- je suis nul(le)
- ce n’est pas pour moi
- je ne suis pas fait(e) pour cela
... bon, j’arrête là, je pourrais en remplir des pages !
Quelles solutions ?
Nous avons vu que les techniques de libération émotionnelles comme l’EFT, permettaient de « corriger » les programmes parfois de manière instantanée. Donc je vous propose d’attaquer la falaise de vos préjugés sur les apprentissages et vos capacités personnelles avec cet outil ! Et bien sûr de veiller à votre regard sur vos enfants : aidez-les à rester libres d’apprendre avec désir et plaisir ...
Exemples :
« Même si j’ai cette croyance que je n’y arriverai jamais, je m’aime et je m’accepte te(le) que je suis »
« Même si (telle personne, parent, professeur, la nommer) m’a dit un jour que je suis nul(le)... »
« Même si je me sens incapable d’apprendre cette matière (la nommer... »
« Même si j’ai la certitude que je ne serais jamais bon en math (ou autre, nommer)... »
Votre enfant a des difficultés :
- faites votre enquête : votre attitude est-elle encourageante ? Avez-vous vraiment une confiance illimitée dans ses capacités (sinon... tapotez pour « cette incapacité » et lisez la suite !) ? Son environnement scolaire a-t-elle ces qualités essentielles (une rencontre avec l’instituteur ou un professeur peut-être utile...). Se sent-il rabaissé par des enseignants ou camarades...etc
- replongez dans vos propres malles à souvenirs : quels rapports aviez-vous avec l’école au même âge ? Qui vous a brimé ? (Tapotez !) Quelle matière aimiez-vous (ou aimez-vous encore) ou destestiez-vous (Tapotez !)? Avez-vous des comptes à régler avec l’école, certaines matières, la réussite...etc (Tapotez !) ?
Bref, une fois de plus : tapotez sur tout ce qui bouge !
Parce que chaque expérience nous construit, il est important de se construire « la mémoire en chantant » !
Bon courage...