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Dans les nouvelles thérapies comportementales, notamment celles qui
incluent la dimension spirituelle de l’être humain, il est souvent fait
référence à l’une des composantes essentielles qui influencent sa
psyché : l’enfant intérieur. Cette notion à la mode n’est pas
forcément toujours bien comprise par les personnes qui entament un
processus de guérison intérieur, et pourtant elle nous paraît centrale,
puisque c’est à son niveau que se situent les causes profondes de la
majorité des maux dont l’être humain peut souffrir. Avant de commenter
l’exercice proposé sur cette page, nous allons revenir sur cette notion
si importante afin que vous sachiez exactement de quoi il en retourne,
du moins selon la définition que nous nous en sommes faite, qui ne
représente bien évidemment pas une vérité absolue. En effet, comme à
notre habitude, nous vous encourageons à ne pas prendre les informations
de ce site pour argent comptant, mais à réfléchir et à expérimenter par
vous-même de manière à pouvoir tirer vos propres conclusions (sans vous
y cantonner pour autant… la vérité absolue n’existant pas, il vaut
mieux garder l’esprit ouvert).
Au fil de ses incarnations successives, l’Âme humaine passe par un
ensemble d’expériences qui lui permettent d’apprendre les Lois de la
nature afin de pouvoir s’y conformer en toutes connaissances de cause,
et ainsi manifester jusque dans la matière l’Essence de ce qui l’anime
en chaque instant : le Moi-Suprême, l’étincelle de vie divine.
Durant ce grand périple évolutif, l’Âme humaine « oublie » sa véritable
nature et chemine pas à pas pour la reconquérir et se rendre compte
qu’elle n’en avait jamais été séparée et que ce qu’elle cherchait avec
tant d’acharnement était déjà là, à attendre simplement qu’elle change
de regard sur elle-même et sur les éléments qui constituent le décors
extérieur de sa réalité intérieure. Avant d’être réalisée
spirituellement, c’est-à-dire avant d’être parfaitement consciente
d’être le Divin Lui-même et d’en être une manifestation pleine vivant en
Unité avec le tout, il lui faut composer avec l’illusoire impression
d’en être séparée, comme de tout ce qu’elle perçoit dans son
environnement direct. Cette illusion est générée par l’identification de
la conscience de veille à la personnalité, à un « je » différencié. Ce « moi » séparé et limité est une représentation purement mentale. Les grandes traditions de sagesse le nomment « ego » (tout comme l’un des fondateurs de la psychologie moderne, C. G. Jung). Etant donné que le Divin est pur Amour,
l’impression de séparation vécue de par l’identification à la
personnalité créé l’ego qui souffre d’être coupé de cet Amour
nourricier. Bien entendu, puisque le Divin interpénètre toute chose,
l’Amour est présent en chaque instant et en chaque lieu, même à
l’intérieur de la psyché humaine qui s’en estime séparée. Nous voyons
donc que l’impression de séparation du Divin est pure illusion
qui est produite par l’interférence de la conscience identifiée
mentalement à la forme que revêt la personnalité de par son corps
physique, ses émotions et ses pensées. De cette identification va naître
très tôt la croyance que l’Amour doit provenir de l’extérieur (ce qui a
également engendré la fausse croyance en un Dieu extérieur à soi-même)
et que pour l’obtenir, il faut adopter certains comportements et
certaines attitudes plutôt que d’autres. Ainsi, dès son plus jeune âge
(dès la formation du corps mental plus précisément), l’individu comprend
que pour que le « je » reçoive l’Amour qui lui assure une place
favorable et valorisante dans le monde, il doit privilégier certaines
facettes et cacher toutes celles qui lui renvoient une mauvaise image de
lui-même. L’ensemble des facettes qui lui empêchent d’être aimé par le
monde extérieur seront dès lors jugées négativement et polarisées comme
telles dans l’inconscient. Toutes ces facettes polarisées négativement,
jugées, réprimées et refoulées, forment ce que l’on pourrait appeler l’ombre intérieure.
Pourquoi donc, nous direz-vous, l’Âme humaine doit-elle passer par
cette illusion de séparation, cet « oubli », et générer autant de
souffrance ? Cette interrogation est tout à fait intéressante car elle
soulève la question existentielle de notre place ici bas. Sans entrer
dans les détails puisque cela nous emmènerait bien trop loin et que cela
n’est pas le but de l’exercice, nous dirons simplement que cette
illusion lui est probablement nécessaire pour acquérir l’auto-conscience
d’elle-même en tant que parcelle « individualisée » du Divin.
Expérimenter la dualité et ce que l’Âme n’est pas pour reconnaître
l’Unité et ce qu’elle est véritablement, afin de pouvoir la rayonner en
toutes connaissances de cause sur les tous les plans de son Être, y
compris dans le monde physique, le plan le plus dense de la Création. A ce titre, vous comprendrez aisément l’importance fondamentale de l’enseignement spirituel
véhiculé par toutes les grandes traditions mystiques ayant traversé les
Âges : permettre à l’Être humain de se frayer un chemin dans la nuit
noire de son ignorance et de se libérer de son identification à ce qu’il
croit être à tort.
Pour en revenir à l’enfant intérieur, nous pouvons dire qu’il est
donc cet ensemble de facettes ombrageuses qui vivent encore dans la
psyché de l’être humain et qui n’ont pas reçu l’Amour inconditionnel
dont elles ont besoin pour devenir « matures » et accéder à l’âge
adulte. Ne voyez pas en ces propos une invitation à vous défaire de
votre esprit d’enfant aimant jouer et voir la vie sous l’angle d’un
éternel émerveillement. Ce n’est évidemment pas de cela dont il s’agit.
Nous parlons ici de l’archétype de l’enfant qui n’a pas reçu l’Amour de
la part du parent bienveillant qui aurait dû assumer ce rôle. D’un point
de vue énergétique, cet enfant intérieur est en réalité un ensemble de
mémoires, de conditionnements, de croyances, de formes-pensées, de
peurs, de colères, de culpabilités, soit tous les schémas psychiques qui
empêchent de vivre en harmonie avec soi-même. Ces mémoires sont
traduites symboliquement (par le concours du mental et du subconscient)
comme un ensemble de personnalités que nous avons été durant cette vie
ainsi que les précédentes (pour autant que vous croyez aux vies
antérieures bien entendu…). Prenons deux exemples qui nous permettrons
de mieux nous faire comprendre.
En pleine crise d'adolescence, votre marraine vous fit une banale
remarque au sujet de votre ligne. En vous suggérant de manger moins au
risque de voir vos rondeurs s'amplifier, votre marraine ne se serait pas
douté que son conseil marquerait pour vous le début d'une véritable
fixation sur votre poids et votre silhouette, ayant pour conséquence un
trouble du comportement alimentaire. Quand vous étiez petit-e, votre famille rendit visite à votre oncle et votre tante qui venaient tout juste d'être parent. Tout-e fier-e de vous, vous prenez l'initiative de prendre le nouveau-né dans vos bras. Malheureusement, ce n'est apparemment pas du goût de votre tante qui vous regarde méchamment en disant "Ah non pas toi", en vous retirant le bébé des bras. En pleure, vous partez vous réfugier aux toilettes, mais personne ne viendra vous consoler, à votre grand désespoir. Cette expérience a ancré en vous un profond sentiment d'abandon et de rejet, qui encore aujourd'hui vous fait vivre des situations où les autres vous rejettent et vous ignorent. |
Le manque d’Amour est la cause de toutes les souffrances.
L’Amour en est le seul et unique véritable remède.
L’Amour en est le seul et unique véritable remède.
Si vous vous étiez permis-e de vous Aimer inconditionnellement à
chaque instant de votre vie, même (et surtout) lorsque vous avez été
jugé-e, blâmé-e et humilié-e par le monde extérieur, il n’y aurait pas
d’enfant intérieur à guérir et vous seriez en paix avec vous-même dans
toutes les circonstances de votre vie présente. Aucune situation, aucune
confrontation ne saurait détériorer l’estime que vous avez pour
vous-même. Vous jouiriez d’un équilibre harmonieux et d’une joie de
vivre à toute épreuve. Vos pensées et vos émotions seraient
naturellement positives et les autres pourraient bénéficier de votre
rayonnement amoureux en toutes occasions. En d’autres termes, vous
seriez un vrai rayon de Soleil. Si ce n’est pas le cas et que votre ego
vous en fait voir de toutes les couleurs, alors il serait peut-être
judicieux de commencer à vous occuper de votre enfant intérieur en
choisissant de vous accepter inconditionnellement dans chacune de vos
facettes. Plus vous saurez vous accueillir en vous offrant l’Amour sans
condition, plus vous serez à même de le faire pour les autres. Vous
pourrez ainsi petit à petit accueillir l’autre tel qu’il est et ainsi
lui permettre de guérir son enfant intérieur à son tour.
Certains penseront que
puisqu’ils n’ont pas reçu l’Amour nourricier de leur parent biologique,
ils seront bien incapables de se l’apporter à eux-mêmes en devenant le
parent « aimant » envers leurs facettes blessées. Ce raisonnement paraît
justifié d’un point de vue mental, mais il n’est pas cohérent si l’on
part du principe que Dieu est omniprésent et que par conséquent il
interpénètre chaque parcelle de la Création, soi-même y compris. Si Dieu est Amour, alors l’Amour est partout et interpénètre toute chose également.
Ainsi donc, l'Amour est là, à chaque instant et en chaque lieu,
transcendant les limites de l'espace et du temps. Puisque l’Âme humaine
n’est pas séparée de l’Amour du Divin, comment pourrait-elle ne pas
réussir à Aimer par elle-même ? Seule une vision strictement mentale des
choses et une identification aux mémoires du passé rend cet Amour
impossible. Car en effet, l’Amour n’est pas quelque chose de mental, ni
même à chercher dans le passé et encore moins dans un hypothétique
accomplissement futur. L’Amour, en tant que le Divin, est présent ici et maintenant, de manière non conditionnée, et cela pour l’éternité.
L’Amour n’est pas un don que l’on ne peut transmettre à la seule
condition de l’avoir soi-même préalablement reçu… L’Amour est une cause
et un droit inaliénable qui est offert à toutes formes de vie, sans
exception aucune puisque l’Amour n’est pas une règle, mais un Principe.
Dans cet exercice méditatif, c’est donc
vous qui allez prendre la position du Divin (que vous êtes en essence)
et devenir ce parent bienveillant qui Aime inconditionnellement toutes
les facettes du passé qui ont manqué d’amour, de réconfort, de
reconnaissance, d’approbation, d’acceptation, etc. Si vous vous dites
que vous n’y arriverez pas parce que l’on ne vous a pas appris à aimer,
eh bien faites simplement du mieux que vous pouvez. « Faites comme si »
vous étiez l’Amour manifesté et que vous aviez la capacité d’Aimer à
l’infini tout ce qui croise votre regard, en l’occurrence une de ces
personnalité en souffrance que vous avez été dans le passé. De façon
imagée, vous allez imaginer que vous la prenez dans vos bras et que vous
la réconfortez, que vous la rassurez et que vous lui dites que vous
êtes là pour elle, à l’écoute de ses besoins, sans la juger, sans la
moraliser, sans la museler. Vous devrez être bien attentif-ve à ses
doléances. C’est à elle de vous dire ce dont elle a besoin, et non à
votre jugement moral de lui dire comment se comporter. Il faut bien
penser que cette partie de vous-même a manqué de quelque chose
d’important et que cela l’empêche d’être épanouie et libérée. C’est donc
à vous de lui apporter ce qu’il lui fait encore défaut à l’heure
actuelle. N’ayez crainte, vous serez guidé-e dans ce processus de
guérison intérieur.
La première phase de la méditation vous permettra d’entrer dans un
état de relaxation optimale, qui facilitera l’émergence du subconscient
et ainsi la transmission d’images et de sentiments en rapport à ce que
vit votre enfant intérieur. Dans la deuxième phase, vous serez invité-e à
accueillir l’une de vos facettes de personnalité et à l’écouter. A ce
moment là, il est possible que sa représentation symbolique vous vienne
d’elle-même, sous la forme d'images mentales et/ou de ressentis. Dans
tous les cas de figure, soyez sans attente, dans l'ouverture à ce qui
peut venir (ou pas). Vous ne devez rien forcez, mais
être dans une attitude de lâcher-prise total. Que l’image vous vienne
spontanément ou qu’elle se manifeste sous la forme de pensées,
d'émotions ou de sentiments ne fait aucune différence. L’essentiel est
d'accueillir ce qui est là... dans l'instant, en vous.
Si rien ne vient et que vous deviez vous en trouver déçu-e ou frustré-e,
alors vous accueillez cela, c'est-à-dire cette énergie qui se manifeste
sous la forme de cette déception ou de cette frustration, car ce sera
précisément le moyen d'expression que prendra votre enfant intérieur.
Soyez également bien conscient-e que votre enfant intérieur est un
ensemble de mémoires, et que par conséquent il peut prendre l'apparence
d'une personnalité à l'âge adulte ou à l'adolescence, que vous avez été
dans cette vie présente ou dans une vie antérieure. Si c’est une
personnalité que vous étiez au cours de l'une de vos vies antérieures,
alors il y a de fortes chances que l’image vienne spontanément à votre
esprit et que par conséquent, aucun effort mental ne soit nécessaire
pour la créer. Vous l'aurez compris, ce qui est absolument primordial
dans cet exercice, c’est de vous mettre à sa disposition en tant que la
Présence qui est entièrement là pour écouter cette facette de vous-même,
pour lui parler si elle vous y invite, et bien sûr pour l’Aimer sans
condition.
D’une certaine manière, cet exercice ressemble à celui que nous avions créé sur le thème de l’Acceptation inconditionnelle. Nous y avions déjà donné une explication de l’enfant intérieur
ainsi que d’autres exemples de facettes blessées. Nous vous invitons à
vous y référer en complément de cette page. Au même titre, vous pourrez
(re)lire l’article du blog : Acceptation et Pardon. Ne
prenez pas cet exercice trop au sérieux, faites-le comme un jeu…
Toutefois, n'en sous-estimez pas non plus l'efficacité. Si vous faites
du mieux que vous pouvez tout en étant détaché-e du résultat,
l'efficacité sera au rendez-vous car vous vous serez placé-e dans une
dynamique intérieure évolutive réuissant en vous les conditions
présidant à l'atteinte de la perfection.
- type de fichier : .zip (.mp3) - durée : 29:58 - voix : Bodhiyuga - taille : 27.5 Mo - musique : l'Amour Vainqueur - texte de la méditation |
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